Marche méditative J2
Nous arrivons à Saint Valéry sur somme pour la deuxième randonnée. Nous sommes tous les deux impatients et cela se ressent dans nos échanges. Souhaitons nous à cet instant, retrouver ce moment de connexion de communication pure que nous avions vécu la veille ?
Ce sentiment d’avoir le droit d’être nous même et d’être accepté ?
Il y a du monde beaucoup de monde. La randonnée se déroule sur la baie, trop de monde, trop de bruit. Je me rends compte que je n’ai pas choisi le bon endroit. Je perçois mon agitation, la sienne également et nous sortons des sentiers battus. Nous arrivons dans une gigantesque plaine remplie de moutons. Un espace qui semble être illimité. J’espère à ce moment trouver mon sentiment de liberté.
En avançant dans cet étendue non balisée, des tranchées barrent notre chemin. La baie vide, ses crevasses sèches, arides et profondes nous empêchent de poursuivre. Je me rends compte que la randonnée ne sera pas aussi magique qu’hier. Je suis perdue, je n’arrive plus à me connecter. Après de nombreuses impasses, et deux heures trente de marche, le moral en berne et le coeur à la dérive. Je me dis que j’ai besoin d’un signe. Coïncidence ou non, nous croisons un couple qui se déchire un peu plus loin devant nous. Sur le chemin, ils sont là criant leur désespoir d’être incompris. J’ai bien envie de leur proposer une marche méditative en silence. La demoiselle finit en larme et s’époumone dans des mots de « marritute », « je suis à bout ». Ces mots qui finiront ni compris, ni entendus … Ses larmes la libéreront (nous les avons croisés le soir main dans la main, réconciliés).
A cet instant, Henri et moi nous sommes reconnectés, en un regard tout se dit. Nous voulons nous retrouver. Dans le silence, nous avons ri avec nos yeux. Aucune communication n’est nécessaire. L’énergie positive reviens comme par magie. Ou plutôt parce que nous le choisissons.
Nous décidons donc de partir pour trouver un autre endroit loin, loin de tout sauf de notre envie d’être l’un avec l’autre.
On arrive dans un petit bois. Un endroit à l’état brut, pas de chemins, des arbres hauts, vertigineux qui nous envoûtent d’un regard. Des insectes partout, des oiseaux que l’on entend sans les voir, une végétation luxuriante … Nous y sommes dans notre havre de paix. Nous nous posons toujours en silence. Je suis partie dans une méditation au milieu de cet endroit féérique. Les fourmis à ailes se promènent sur mes jambes ce qui me distrait au début. Je me sens bien, de nouveau libre et tellement vivante. Le temps s’immobilise à nouveau. Je suis dans l’instant présent, tout ce que je vois me ravie et j’ai tellement envie de plus. N’est ce pas cela la vie, vouloir de plus de ce qui est à notre portée et qui nous apporte ce sentiment de liberté ?
J’ai alors envie de vous partager ce sentiment de bien être, je tourne la vidéo que je posterai plus tard.
Nous finissons le sourire aux lèvres et avec des certitudes. La paix ne se trouve pas dans les endroits remplis de monde et trop bruyant pour s’entendre. Il se trouve à l’intérieur de nous même. Rien de tel que le rythme et le silence de la nature pour y accéder …
Elvie
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